Grille des minima conventionnels du personnel des cabinets d’avocats : pas d’augmentation pour les cadres
SOCIAL 12 mai 2025

Grille des minima conventionnels du personnel des cabinets d’avocats : pas d’augmentation pour les cadres


L’arrêté portant extension de l’avenant n°136 du 24 janvier 2025 actant l’augmentation des salaires minima au 1er janvier 2025 a été publié au JO le 26 avril 2025. Une grille qui pour la première fois, limite les augmentations aux coefficients correspondant aux statuts employés.

CONDITIONS

Salarié concerné : le personnel non-avocat ayant une rémunération inférieure à celle prévue par le nouvel avenant.

Date d’entrée en vigueur :

  • Pour les cabinets d’avocats membres d’une organisation employeur signataire du présent avenant, la date d’application est fixée au 1er janvier 2025.
  • Pour les cabinets d’avocats non-membres d’une organisation « employeur » signataire du présent avenant, ce dernier est obligatoire à compter du premier jour du mois civil suivant la publication de l’arrêté d’extension au journal officiel de la République française, soit le 1er mai 2025.

Valeur de l’augmentation : Jadis, un pourcentage d’augmentation défini était appliqué indistinctement à chaque coefficient de la grille conventionnel. Il est à noter que depuis plusieurs années, le pourcentage d’augmentation varie selon les coefficients avec une plus forte hausse sur les bas salaires. Ainsi en 2025 les augmentations consenties sont comprises entre 1,45% et 4%, avec pour la première fois, une absence d’augmentation pour les coefficients cadres et agents de maîtrise. 

La nouvelle grille

 

BON À SAVOIR 
Les salariés doivent percevoir une rémunération au moins égale au salaire minimum indiqué, en fonction du coefficient contractuellement déterminé. Il n’y a pas de salaire maximum.
Ainsi, un salarié au coefficient 265, doit au moins percevoir un salaire égal à 2 130,00 € brut par mois pour un temps plein. Son employeur peut toutefois lui accorder une rémunération supérieure, 2 300€ brut par exemple, sans nécessairement avoir à lui attribuer un coefficient supérieur.

Il est rappelé que 13 mensualités doivent être payées en application de l’article 12 modifié par l’avenant n° 46 de la convention collective. Si le 13ème mois est souvent versé en une seule fois au mois de décembre, il est possible de prévoir le versement d’acomptes au prorata qui seront payés tous les mois, trimestres ou semestres.

Les rémunérations et compléments de salaires découlant de la grille (salaire de base, prime d’ancienneté, prime ENADEP, prime 13ème mois) sont calculés prorata temporis (Cass. soc. 7 septembre 2017, n°16-19528 FSPB).

L’assiette servant de base au calcul de la prime d’ancienneté prévue à l’article 13 de la convention collective, correspond au salaire brut effectivement payé dans la limite d’1,5 fois celui résultant du salaire minimum mensuel correspondant au coefficient.

EXEMPLE | Mr X secrétaire embauché à 3 000€ brut, au coefficient 240, vient d’atteindre 3 années d’ancienneté. Sa prime d’ancienneté sera égale à : 3 000 2 895,00 € x 3% = 86,85 €.
En effet, son salaire effectivement payé, soit 3 000 €, est supérieur à 1,5 fois le minima du coefficient 240.
La base de calcul de sa prime d’ancienneté est donc plafonnée à : minima du coefficient 240 x 1,5 = 1 930,00 € x 1,5 = 2 895,00 €.

 

 

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